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Tutu meurs-tu?
1 février 2019

Mars 2018 : la chimiothérapie

yo-yo

La pose de Pac fut une mauvaise expérience mais je peux dire avec du recul que c'est une chic invention.

J'ai donc débuté cette chimio avec des comprimés de Belustine à récupérer à la pharmacie de l’hôpital. Rien à signaler, l'ensemble des médicaments de soutien ( Ondansétron...) avait dû faire leur effet.

Puis une semaine après, j'ai été accueillie au 5ieme étage de cet hôpital, l'étage de l’hôpital de jour, qui regroupe l'ensemble des personnes suivi en chimiothérapie.

C'est un espace très particulier où la bienveillance est avancée. Il y a hélas beaucoup de patients mais le personnel est attentif et le temps semble suspendu dans cet endroit.

La personne qui enregistre notre arrivée, nous demande toujours comment nous allons et nous donne une bouteille d'eau. Nous attendons alors la venue de l'interne pour une consultation. J'ai été en contact qu'avec des gens à l'écoute qui ne cherchent qu'à alléger le traitement, à entendre les conséquences possibles de celui-ci. Ils comprennent très bien que nous avons une vie, une autre vie et ils adaptent autant que faire se peut l'emploi du temps de cette cure.

 

Ensuite, il faut attendre que notre fauteuil de soin soit libre.

Le coin repas-café est bien achalandé, nous ne sommes pas obligés de patienter dans une énième salle d'attente impersonnelle. Du moment que nous nous sommes fait connaître, les infirmier-ères savent qu'ils (elles) vont nous trouver. Boire un café en attendant c'est quand même plus sympa.

 

Puis, nous nous installons dans une salle avec deux autres personnes en soin, que nous revoyions au fil du traitement. Je me suis retrouvée avec M..., la belle M..., toujours apprêtée de couleurs vives avec un sourire qui peut vous faire oublier où vous êtes. Je l'ai retrouvé presque à chaque séance et je peux dire que cela m'a réchauffé le cœur. Pas besoin de parler avec elle, elle sait. Elle vit la même chose, pas pour la même pathologie mais ça ne change rien.

Les infirmier-ères expliquent très clairement le geste qu'ils (elles) vont effectuer. Au préalable, je mettais toujours un patch anesthésiant sur la PAC pour éviter la douleur de la piqûre. Après être reliée à cette poche de Vincristine sans aucun problème, j’étais bloquée dans le service. Bloquée, en chaussettes sur ce fauteuil de soin, que faire ? Et bien, étant toujours accompagnée et notamment par une de mes petites sœurs, nous papotions et nous mangions des gâteaux bien gras qui diffusaient une odeur de Nutella, toujours les mêmes comme un rituel.

Je n'ai jamais souffert ni vécu ces instants comme un traumatisme. Pas le choix, il faut y aller, il faut le vivre.

Le plus difficile pour moi était la prise de Natulan de manière quotidienne pendant 15 jours à la maison.

Ce médicament me gênait au niveau digestif, j’attendais à chaque cure la fin de cette prise de comprimés. Je n'étais pas mal à un point non supportable mais j'avais mal au ventre, surtout la nuit.

 

De toute cette thérapie, je ne peux que relater une semaine de maux de tête atroce, couchée dans le noir. Ceci s'est arrêté avec la prise de caféine en forte dose.

 

R,A,S rien à déclarer. C'était trop facile pour être vrai.

 

Je devais faire une prise de sang avant chaque consultation. Au mois de juin, les 69 g/L en plaquettes, les transaminases et les gammas GT qui vont le yoyo, n'ont pas plu à l'interne. :

                  « Vous rentrez chez vous madame. La chimiothérapie c'est fini pour l'instant.  

  •  Vous m'avez dit que c'est absolument ce qu'il me faut et mon corps le refuse, impossible !! » 

Et l'attente a repris.

 

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