Changer l'eau des fleurs
Je lis ce roman « Changer l'eau des fleurs » de Valérie Perrin. Je ne sais pas si c'est le bon moment pour passer du temps à déchiffrer des mots en lien avec le cimetière, la mort, les défunts, les corbillards et j'en passe... .
Au départ, j'ai aimé ce côté décalé d'humour noir un peu caustique, dérangeant peut-être mais qui me plaît. Cela me rappelle les albums de Serre que je prenais, ado, dans la bibliothèque de Rémi.
Puis je suis passée aux pleurs avec cette perte incommensurable, cette vie de chien, de rien.
Violette qui subit, qui souffre, qui se fait avoir. Violette qui se donne à ce pauvre type qui est un pauvre con. Cet homme qui reste englué dans son statut d'enfant roi, dans sa croyance en la suprématie de l'homme et qui, face à un choc brutal où ses repaires éclatent, préfère mourir plutôt que de s’adapter et d'accepter qu'il a gâché sa vie et celle des autres.
Violette qui, dans sa robe rose poudrée cachée sous sa tenue terne passe-partout, obtient son salut par le travail de la terre.
Elle me plaît cette sacrée bonne femme. Elle a réappris à vivre en se cognant au problème, en fleurissant, en embellissant son domaine et en accueillant les autres dans leurs malheurs pour supportant le sien. Et ce jardin magnifique légué par son sauveur, cabossé lui aussi, et ses trois acolytes.
Ce sauveur, la bonne personne, qui soutient, qui donne les graines de la sérénité à « faire » germer. Car c'est du « faire » dont on parle dans ce livre, se relever, se confronter, travailler, accompagner, agir. Si le mental surréagit et bien l'action et l'entourage vont aider. C'est une vraie leçon de vie où l'amitié prime.
Alors prenons la vie comme elle est et agissons !