Janvier 2020 :
J'ai juste envie de pleurer. Je suis seule à la maison. Ça n’était pas arrivé depuis novembre, depuis que Charlou est en arrêt de travail.
J'en avais envie. Je voulais déprimer tranquillement ! Être seule, c'est être libre de pleurer quand on veut. C'est être libre de craquer.
Mais je pleure pourquoi au fait ? J'avais parlé d'optimisme, d’être dans le positif. C'est ma résolution de l'année et là, paf, le silence et c'est fini, je lâche !
N'importe quoi Charlotte, ressaisis-toi !
J'ai l'impression d'être en suspension sur une « Slake-line », c'est très à la mode ce sport-là. Je ne sais pas si vous avez déjà testé mais c'est extrêmement difficile. Je n'ai pas encore compris les prérequis nécessaires.
Je suis donc sur la Slake-line (trop balèze la fille) et j'attends. J'attends la date de l'opération. Et je tiens. Je me balance, je plie les genoux, je m'abaisse et je remonte. J'en ai presque un haut-le-cœur de ce balancier. C'est comme ce que je ressens dans l'ascenseur de l’hôpital un peu trop rapide pour moi. Et en haut et en bas, mais je ne tombe pas.
On attend cette date et en attendant je me balance en haut, en bas. J'ai mon baudrier et ma lifeline de toute façon. J'ai l'amour des miens comme protection. Je sais que la chute pourrait être rude mais, en attendant, je me balance en haut et en bas. Mais, je ne tombe pas.
Je n'ai pas encore trouvé l'équilibre émotionnel mais on s'autogère moi et mes galères.
https://www.youtube.com/watch?v=UQObMEXyhrU